Aussi attractives que responsables, les créations éthiques de Faithfull The Brand démontrent avec audace que mode et production locale ne sont pas des termes contradictoires.

Un vestiaire dans l’air du temps

C’est l’un des labels du moment. Résolument en vogue, Faithfull The Brand séduit les amatrices de mode audacieuse de ces clichés néo-vintage enivrants. Au programme, une jeune femme dans le vent, sans frontières, à la sexyness nonchalante, qui dégaine de son vestiaire des robes rétro bucoliques, des maillots de bain hautement pop, des chemisiers un brin suggestifs ou encore des combi-pantalons aériennes.

Placée sous le signe du voyage, chaque collection porte le nom d’une destination à l’univers évocateur, entre urbanité branchée et pointes d’exotisme assumées. Un style bohème en somme, que les canons esthétiques made in Instagram n’ont pas manqué d’influencer, inscrivant la marque dans le sillon des autres labels du moment comme Rouje ou Reformation.

Pourtant, ce n’est ni sous le soleil californien, ni sous les toits gris de Paris que cette garde-robe est chaque saison conçue, mais bien à Bali, berceau de Faithfull et du couple qui en est à l’origine. Leur crédo ? Des vêtements trendy, inspirés de leurs escapades à travers le monde, mais surtout respectueux des modes de production éthiques et responsables.

Une mode aux impératifs éthiques

Contrairement à beaucoup de ses concurrents, Faithfull The Brand fait en effet produire depuis plus d’une décennie l’ensemble de ses collections dans une petite usine de la célèbre île indonésienne, s’appliquant à faire perdurer des techniques de production artisanales locales, comme la teinture et l’impression à la main.

Véritable petite entreprise familiale, les ouvriers employés par le label usent du savoir-faire hérité des générations antérieures pour confectionner des tissus et des matières uniques, et ainsi subvenir aux besoins de leurs communautés. Une manière pour Faithfull de créer bien plus que des pièces de mode, et de contribuer activement au dynamisme de l’économie balinaise. Ou comment retrouver foi en l’industrie du prêt-à-porter.